Les premiers chiffres « attestent d’un respect du confinement » réimposé depuis vendredi sur l’ensemble de la France, a déclaré mardi le ministre de la Santé Olivier Véran, assurant que le pays était désormais « armé pour combattre ce virus ».
« Les chiffres attestent d’un respect du confinement. Hier par exemple les chiffres de la RATP montraient qu’on était à moins 50 % de voyageurs dans les rames de métro parisiennes le matin, on est même tombé à certains moments à 20 à 25 % du nombre normal de clients prenant les transports en commun », a déclaré le ministre, interrogé sur RTL sur un possible durcissement des conditions du reconfinement national décrété par le président Emmanuel Macron.
« Les chiffres du télétravail attestent que les entreprises jouent le jeu et les salariés également. Par contre par rapport au premier confinement les gens emmènent leurs enfants à l’école, ils peuvent aller les chercher et peuvent aller travailler. C’est une différence notable (…) mais pour le reste tout est mis en place pour pouvoir lutter contre l’épidémie ».
« Nous sommes armés pour combattre ce virus, nous l’avons battu une première fois et nous avons aussi l’expérience internationale: on sait ce qui ne marche pas dans certains pays, » a poursuivi M. Véran, insistant sur le fait que la priorité était de « protéger les Français face à ce virus », et que le gouvernement « le fait avec rigueur et constance ».
« Si nous respectons le confinement (…) nous arriverons à faire reculer le virus. Est-ce que ça prendra quelques semaines, est-ce que ça sera un peu plus court, un peu plus long ? Nous aurons des données rapidement, » a-t-il poursuivi.
« L’idée ce n’est pas de vivre des confinements-reconfinements-déconfinements », a poursuivi le ministre, alors que le Conseil scientifique a mis en garde sur la possibilité de « vagues successives » de résurgence du virus cet hiver. « L’idée c’est de vivre avec le virus, c’est-à-dire vivre le plus normalement possible avec un niveau le plus bas possible de circulation du virus ».
« Mais par moments l’épidémie reprend. (…) Dans tous les pays qui nous entourent elle a repris au même moment. Et donc lorsqu’il y a une montée de l’épidémie il faut être capable de mettre des mesures coupe-feu et le reste du temps il faut que nous restions extrêmement vigilants et prudents, » a-t-il insisté.