Lors d’une session tenue ce mercredi, les eurodéputés ont pris position en faveur d’une réforme du permis de conduire au sein de l’Union européenne. Cependant, l’une des propositions les plus discutées, celle imposant un examen médical pour le renouvellement du permis, a été écartée, laissant ainsi la décision entre les mains des États membres.
L’instauration de telles visites médicales, destinées à évaluer l’aptitude physique et mentale des conducteurs, continuera donc à être à la discrétion de chaque État membre. Cette décision intervient malgré les appels à une réglementation uniforme à travers l’UE, notamment en réponse à l’absence de bilans médicaux obligatoires dans des pays comme l’Allemagne et la France, suscitant ainsi des débats et des préoccupations quant à la sécurité routière.
Cette mesure était présentée comme un moyen de s’inscrire dans la stratégie européenne visant à réduire de moitié le nombre de décès et de blessures sur les routes d’ici à 2030. Avec plus de 20 000 décès annuels et plus de 160 000 blessés graves, la sécurité routière demeure un enjeu majeur au sein de l’UE.
Outre le rejet de l’obligation d’un examen médical, la réforme adoptée inclut d’autres dispositions. Notamment, une période probatoire de deux ans pour les conducteurs débutants, assortie de strictes limites d’alcool au volant (jusqu’à 0,2 g/l) et de sanctions plus sévères en cas de conduite dangereuse. De plus, le projet prévoit l’introduction d’un permis de conduire numérique, accessible via un téléphone portable.
Le projet de règles relatives au permis de conduire de l’UE a été adopté par 339 voix pour et 240 voix contre lors du vote des eurodéputés. Cependant, ce texte devra encore faire l’objet de négociations avec les États membres. Les eurodéputés ne se prononceront pas sur sa version finale avant plusieurs mois, laissant ainsi place à des discussions ultérieures sur les aspects de cette réforme et son impact sur la sécurité routière au sein de l’UE.