Située à proximité du château de l’Hermine, rue Alexandre Le Pontois à Vannes, la Porte Calmont est un élément remarquable des fortifications de la ville.
Histoire et architecture
La construction de la nouvelle enceinte de Vannes, entreprise à la fin du XIVe siècle sous Jean IV, intègre deux nouvelles portes au sud vers le quartier du port : la porte de Gréguennic et la porte de Calmont. Cette dernière tire son nom du faubourg qu’elle dessert et constitue un point d’accès majeur vers la presqu’île de Rhuys, en suivant le tracé côtier via Séné et le passage de Saint-Armel.
La porte Calmont conserve les traces de son système de fermeture, comprenant deux ponts-levis à balancier. On observe encore les hautes rainures aménagées dans la muraille, au-dessus de chaque porte, qui conservaient les flèches des ponts une fois relevés. À la base des deux passages subsistent les trous destinés à recevoir les axes des ponts-levis.
Un large renfoncement sous le passage central servait autrefois de point de débarquement pour les marchandises transportées par embarcations jusqu’aux pieds de la muraille.
La porte Calmont a été condamnée en 1625 et au profit de la nouvelle porte Saint-Vincent, qui s’ouvre sur le port.
La Tour de la Porte Calmont
L’aménagement de la porte comprend une tour, autrefois élevée sur trois niveaux. Aujourd’hui écrêtée de son dernier niveau, elle comportait une salle haute cernée d’un chemin de ronde couvert, reposant sur les consoles des mâchicoulis.
La tour renferme une salle basse, aujourd’hui remblayée, percée d’une canonnière orientée vers le port. Une salle de garde, équipée d’une cheminée, dispose d’une seconde canonnière dirigée vers le château de l’Hermine. Deux portes distinctes situées dans la venelle permettent d’accéder à ces salles.
Sur le haut de la courtine, à droite, on distingue encore les corbelets qui soutenaient, au XVIe siècle, le corps de garde en pan de bois, construit en encorbellement au-dessus des douves. Entre 1616 et 1619, une protection avancée fut ajoutée à la porte, dont les soubassements sont encore visibles et supportent aujourd’hui un jardin du côté de la rue Alexandre Le Pontois.
Restauration
Restaurée à plusieurs reprises, la porte Calmont a fait l’objet d’importants travaux en 1992, 1995 et 2008. En 1992, une passerelle enjambant la Marle a été installée, permettant aux piétons de l’emprunter à nouveau et d’accéder à la rue Saint-Vincent via une venelle dégagée.
Les travaux de restauration de la tour, sous la direction de l’architecte en chef des Monuments Historiques, ont été achevés en 1995, complétant le programme de réhabilitation. Enfin, en 2008, le parement extérieur de la courtine a été restauré afin de préserver cet élément essentiel du patrimoine fortifié vannetais.
En 2019, une nouvelle passerelle a remplacé l’ancienne de 1992 et dispose de garde-corps en fer forgé tandis que le plancher sera en bois.