Plusieurs communes du Morbihan ont pris des arrêtés municipaux pour interdire la baignade sur leurs plages en raison de la présence de physalies, des animaux ressemblant à des méduses dont les piqûres peuvent être dangereuses.
Poussées jusqu’aux côtes européennes par les fortes tempêtes survenues récemment au-dessus de l’Atlantique, ces physalies, également appelées « galères portugaises » ou « vessies de mer », se sont échouées en nombre ces derniers jours sur les plages de l’ouest du Morbihan, près de Lorient.
Des arrêtés municipaux interdisent temporairement la baignade et l’accès à l’eau sur toutes les plages des communes de Ploemeur, Guidel, Larmor-Plage et Erdeven et sur une plage de Saint-Pierre-de-Quiberon.
Leur « flotteur », rempli de gaz, a beau présenter des couleurs attrayantes, tirant sur le bleu, le rose et le violet, les physalies, des gélatineux proches des méduses qui vivent d’ordinaire dans les eaux chaudes de régions tropicales, n’en sont pas moins très venimeuses.
« Il ne faut surtout pas les toucher. Même une fois échouées sur la plage, donc mortes, leur toxine est encore active », explique Maureen Midol, soigneuse aquariologiste à l’Océanopolis de Brest.
« Les conséquences varient d’une personne à l’autre, mais les physalies peuvent provoquer de vives réactions cutanées et des difficultés respiratoires et musculaires, voire même l’arrêt cardiaque », ajoute-t-elle.
L’interdiction de baignade tombe mal à propos, pendant les vacances de la Toussaint et alors que les températures sont particulièrement douces pour la saison dans la région.
« Les communes veulent se couvrir et font du zèle alors que l’on trouve des physalies presque tous les ans sur nos côtes et qu’il n’y a jamais eu de conséquences graves. Personne n’écoute de toute façon, il y a quand même beaucoup de monde dans l’eau », dit Laurent-Claude Perez, qui surfe tous les midis à Guidel, un spot très prisé du département.
Portées par les vents et les courants, des physalies s’étaient déjà échouées sur plusieurs plages du Finistère en septembre. Leur présence avait également causé la fermeture de plusieurs plages de Gironde au cœur de l’été 2011.
Crédit Photo : Jean-Pierre Muller