Dans le foot féminin, il y a les Américaines et les autres: les Etats-Unis se sont qualifiés pour leur cinquième finale de Coupe du monde en écoeurant l’Angleterre 2-1 mardi à Lyon dans un match spectaculaire et pimenté par la VAR.
La star américaine Alex Morgan a marqué de la tête le but de la victoire, pour fêter en beauté son trentième anniversaire et son grand retour dans son ancien club de Lyon. Les championnes du monde en titre affronteront dimanche (17h) les Pays-Bas ou la Suède, qui disputent leur demi-finale ce mercredi soir (21H).
Elles n’ont même pas eu besoin de leur autre vedette Megan Rapinoe pour s’imposer face aux Anglaises. Blessée aux ischio-jambiers, l’emblématique attaquante est restée sur le banc.
« C’est une petite blessure. C’est arrivé contre la France. J’espère être de retour en finale », a-t-elle expliqué avant de saluer la performance de son équipe en plaisantant: « Peut-être qu’elles n’ont pas besoin de moi pour la finale ! Je vais peut-être rentrer directement aux Etats-Unis ! ».
L’ogre américain s’avance en grand favori du tournoi. La Team USA n’a perdu qu’une fois en finale, en 2011 contre le Japon, contre trois sacres mondiaux en 1991, 1999 et 2015.
Son futur adversaire a intérêt à se méfier du premier quart d’heure de la finale.
Couperet
Car c’est un grand classique dans cette Coupe du monde: les Américaines ont une nouvelle fois démarré pied au plancher face aux Anglaises. Toutes leurs rivales connaissent par coeur ce scénario devenu habituel, mais rien à faire, impossible de résister à la furia de la « Team USA ».
L’ouverture du score est donc tombée dès la 10e minute telle un couperet, une tête à bout portant de Christen Press, sur un bon centre de Kelley O Hara.
Les Anglaises ne se sont pas découragées en égalisant rapidement grâce à Ellen White (19e), auteure d’une jolie reprise du droit à la suite d’un centre de Beth Mead.
C’est la sixième réalisation de White, co-meilleure buteuse du tournoi avec Alex Morgan.
Le jour de son 30e anniversaire, Morgan a été brillante. L’ancienne lyonnaise s’est distinguée en poussant ses vis-à-vis à la faute, dont Millie Bright sanctionnée d’un premier carton jaune (39e), puis d’un second synonyme d’exclusion à la suite d’une vilaine semelle en fin de match.
La star des réseaux sociaux a surtout marqué son précieux but de la tête, avec une petite célébration de but à l’anglaise, en faisant mine de boire une tasse de thé (31e).
Elle met fin à quatre matches de disette, puisqu’elle n’avait plus marqué depuis son quintuplé contre la Thaïlande pour ses débuts dans cette compétition.
La VAR s’invite
Comme tout match de Mondial qui se respecte, le recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage, la VAR, est aussi venu épicer la soirée.
Après avoir sollicité la vidéo, l’arbitre a refusé un but d’Ellen White pour hors jeu, à la 67e minute. Puis l’a consultée à la 80e minute pour accorder un penalty un peu sévère après une faute de Becky Sauerbrunn contre la même White, tombée dans la surface.
La gardienne Alyssa Naeher, dans un bon soir, a arrêté la tentative de la capitaine Steph Houghton, après un instant de silence dans le stade.
Dans l’ensemble, la partie aura été haletante et rythmée, à faire hurler de joie les 53.512 supporters présents à Lyon.
Notamment quand la gardienne Naeher, pourtant considérée comme le point faible de la sélection américaine, s’est illustrée en repoussant une frappe lointaine et tout en puissance de Keira Walsh (33e).
Ou quand les Etats-Unis, encore en première période, ont failli encaisser un but contre leur camp de Becky Sauerbrunn, juste à côté du cadre…
Cette demi-finale que certains présentaient comme une finale avant l’heure aura répondu aux attentes. Les Américaines aussi.