Si vous prenez le temps de faire un détour à pied dans le centre-ville de Vannes, la rue des Vierges révèle des détails fascinants lorsque l’on lève les yeux. En parcourant cette rue située près des remparts de la ville, entre la porte Prison et la Tour du Connétable, il suffit d’observer attentivement les façades des maisons pour y déceler des indices de son passé. Plusieurs niches, intégrées dans l’architecture, abritent des statues qui rappellent l’histoire religieuse de cette voie.
La rue des Vierges n’a pas toujours porté ce nom. Autrefois connue sous le nom de rue du « Parisi », elle faisait référence à l’évêque Jehan Le Parisi au XIVe siècle. Son appellation a évolué au fil des siècles et fut un temps appelée rue du Rempart, en raison de sa proximité avec les fortifications vannetaises.

L’origine du nom actuel de la rue fait encore aujourd’hui l’objet de discussions parmi les historiens et spécialistes du patrimoine local. Selon Alfred Lallemand, il pourrait être lié aux jeunes filles emprisonnées dans la tour poudrière à partir du XVe siècle. Une autre théorie avancée par Thomas-Lacroix suggère que la dénomination actuelle provient des petites statues de la Vierge, jadis installées dans les niches de certaines maisons de la rue.
Aujourd’hui, la rue des Vierges conserve son charme d’antan et constitue un véritable témoignage du passé de Vannes. En y flânant, les promeneurs peuvent ainsi plonger dans une partie méconnue de l’histoire de la ville, où chaque détail de pierre raconte un fragment du passé.