Après la Belgique, la France a décidé d’interdire les « puffs », ces cigarettes électroniques jetables parfumées et peu chères, très populaires auprès des adolescents. Le Parlement français a adopté définitivement la loi proscrivant ces dispositifs par un dernier vote du Sénat, jeudi 13 février.
Les « puffs » connaissent une popularité croissante parmi les jeunes, notamment grâce à leur image positive et valorisante véhiculée sur les réseaux sociaux. Selon une enquête BVA pour l’Alliance contre le tabac en 2023, 15% des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces produits, et parmi eux, 47% ont commencé leur initiation à la nicotine par ce biais.
L’Assemblée nationale et le Sénat avaient validé l’interdiction il y a un an, mais l’aval de la Commission européenne était nécessaire pour officialiser la mesure. Cette dernière a donné son feu vert en septembre et a ajouté une recommandation au texte. L’interdiction concerne désormais les dispositifs « pré-remplis avec un liquide et ne pouvant être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable ». C’est donc un nouveau texte, incluant cette clause, que le Parlement français vient d’adopter.
La France devient ainsi le deuxième pays européen à interdire la commercialisation des « puffs » sur son territoire. La Ligue contre le cancer s’est félicitée de cette « avancée majeure ». « Les cigarettes électroniques jetables constituent aujourd’hui de véritables portes d’entrée vers le tabagisme, en particulier chez les plus jeunes en les exposant à d’importants risques de dépendance », a-t-elle estimé, appelant à « aller plus loin en interdisant les nouveaux produits et dérivés de la nicotine ».