Discrète mais emblématique, la statue de Sainte-Anne, figure protectrice du patrimoine vannetais, trône aujourd’hui sur le chemin de l’Étang au Duc. Son installation actuelle marque l’aboutissement d’un long périple, entre transformations industrielles et évolutions urbaines. Retour sur l’histoire mouvementée d’un monument cher aux Vannetais.
Un héritage Industriel et Spirituel
Avant de trouver sa place sur les rives de l’Étang au Duc, la statue ornait autrefois le toit de la minoterie Sainte-Anne, un édifice emblématique de Vannes. Cette minoterie était elle-même l’héritière du moulin au Duc, un moulin banal dépendant du duc de Bretagne, construit suite au creusement de l’Étang au Duc pour son alimentation en eau.
Après être passé entre diverses mains au fil des siècles, le moulin est transformé en minoterie par les frères Boterf en 1878-1879. Le bâtiment, béni par Monseigneur Bécel en 1882, devient un site industriel de premier plan. C’est à cette époque que la statue de Sainte-Anne est installée sur le pignon sud de la minoterie, veillant sur l’activité florissante du lieu.
Une statue ballottée au fil des transformations urbaines
Après la fermeture de la minoterie en 1962 et sa destruction en 1974, la statue est descendue du bâtiment et installée au rond-point de Saint-Léonard, en direction de Theix. Pendant plus de trois décennies, elle demeure à cet emplacement, observant le passage incessant des véhicules et des habitants.
Toutefois, en 2010, les travaux de l’échangeur de Theix entraînent son déboulonnage. Pendant quelques années, elle disparaît du paysage urbain, laissant derrière elle une part d’histoire en suspens. Mais en 2014, elle retrouve enfin une place de choix, réinstallée sur le chemin de l’Étang au Duc, à proximité de son emplacement d’origine.