Dans un bulletin publié ce mardi 10 septembre, Santé publique France met en garde contre l’augmentation continue du surpoids et de l’obésité en France. L’agence sanitaire appelle à une intensification des politiques de prévention, alors que ces conditions de santé représentent des risques majeurs de maladies non transmissibles.
Selon les analyses, réalisées sur un échantillon de 124 541 personnes âgées de 18 à 75 ans, les données révèlent une tendance préoccupante. Entre 1996 et 2017, la corpulence moyenne a globalement augmenté dans le pays, avec des disparités notables entre les sexes. Tandis que la croissance du surpoids semble avoir atteint un plafond chez les hommes depuis 2008, elle se poursuit chez les femmes, atteignant 39% en 2017.
En 2016, environ 14% des Français étaient déclarés obèses, un taux similaire pour les hommes et les femmes. Chez les hommes, la proportion de personnes en surpoids, incluant l’obésité, est restée stable autour de 48-50% depuis 2008. En revanche, chez les femmes, cette proportion a continuellement augmenté.
Santé publique France se base sur des enquêtes téléphoniques réalisées régulièrement auprès d’un échantillon national représentatif pour ces résultats. Malgré les biais inhérents aux déclarations, ces enquêtes confirment les tendances observées par des études antérieures. Toutefois, les données devront être corroborées par des mesures anthropométriques directes pour affiner les résultats.
Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque majeurs pour diverses maladies non transmissibles, dont les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers et les décès prématurés. De plus, ces conditions ont aussi été associées à des formes graves de maladies infectieuses, comme en témoigne la crise du Covid-19.
Face à ces enjeux de santé publique, Santé publique France exhorte à renforcer les stratégies de prévention pour lutter contre l’augmentation alarmante du surpoids et de l’obésité.