La première église est édifiée à la fin du XVe siècle, précisément en 1497, d’après une inscription trouvée sur une sablière à gauche du chœur, et serait l’œuvre de G. du Clérigo, recteur de Meucon.
De style gothique flamboyant, elle conserve la charpente et la grande baie du chevet, difficilement visible car bouchée par le retable intérieur et par la sacristie à l’extérieur.
Au XVIIe siècle, un retable occupe le chœur. En haut, y figurent les armes des seigneurs Le Sénéschal et Gouyon de Vaudurant.
Au XIXe siècle, l’église est agrandie par un transept, deux ailes de 1838, et une tour clocher (1888) donnant ainsi sa forme actuelle, la transformant de chapelle à église.
L’église est dédiée à Sainte Madeleine, protectrice des lépreux. Dans le chœur, sa statue la représente tenant un vase de parfum dans les mains et dans l’un des vitraux, elle le verse au pied du Christ.
Le nom de cette sainte est très souvent associé aux lieux où les lépreux vivaient reclus. Cette maladie contagieuse s’est propagée très rapidement en Bretagne au XII et XIIIe siècles par le retour des bretons de croisades. Condamnés à l’isolement, les lépreux exerçaient les métiers de cordier, tonnelier, fossoyeur. L’eau de Meucon était réputée pour les soigner. Une maladrerie (hôpital pour lépreux) fut établie à côté de la Chapelle. Une corderie a perduré ici jusqu’à la Première Guerre Mondiale en 1914.
Après que la maladie ait disparu, le village, qui s’y était groupé, fut érigé en paroisse. Son nom a subi quelques transformations : ainsi en 1275, dans les archives de l’abbaye de Lanvaux, on trouve Montgonne parrochia ; dans l’enquête de 1454, pour la canonisation de Saint Vincent Ferrier, on lit Montcon, et plus tard Moncon et enfin Meucon (Joseph-Marie Le Mené – 1891).
Devant l’église, le calvaire imposant porte la date de 1787 mais la croix serait plus ancienne (XVIe siècle). Elle est ornée d’un Christ crucifié et, au dos, d’une Pietà.