Au cœur de Vannes, à l’angle de la rue Saint-Tropez et de la rue Jean-Martin, non loin du Parc La Garenne, s’élève aujourd’hui la Résidence du Golfe. Pourtant, bien avant l’édification de ces immeubles modernes, ce site accueillait un établissement emblématique de l’histoire vannetaise : l’hôpital Saint-Yves.
L’hôpital Saint-Yves voit le jour en 1698 sous l’impulsion de Marie Bérolles, soucieuse d’offrir un refuge aux malades et aux indigents. L’année suivante, en 1699, une chapelle est érigée côté rue de la Confiance (aujourd’hui rue Saint-Tropez). En 1700, Marie Bérolles fait don à la ville de Vannes d’un bâtiment, accompagné de deux maisons voisines ainsi que d’un jardin et d’une prairie.
Dès 1705, sous l’égide de Mgr d’Argouges, évêque de Vannes, la gestion de l’hospice des Incurables de la Garenne, rebaptisé hôpital Saint-Yves, est confiée aux Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Pendant plus d’un siècle, cet établissement connaît de nombreux remaniements.
Avec la Révolution française, les biens de l’hôpital sont saisis et intégrés à la Commission des Hospices de Vannes. Ce n’est qu’en 1803 que l’établissement est restitué aux sœurs. En 1853, l’hôpital devient officiellement la propriété de la communauté des sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Puis, en 1868, il prend le nom de « Maison de la Providence », comme l’attestent plusieurs archives historiques.
L’histoire de cet hôpital prend fin en 1966 avec la destruction des bâtiments, marquant une nouvelle ère pour le quartier. En lieu et place de cet établissement s’élève alors la Résidence du Golfe, un complexe immobilier conçu par l’architecte Yves Guillou.