La famille royale britannique manifestait sa joie mardi d’accueillir un nouveau membre parmi les siens, au lendemain de la naissance de l’enfant du prince Harry et de son épouse Meghan, dont les Britanniques espèrent vite voir le visage et connaître le prénom.
Dans une rare apparition mardi au château de Windsor, la reine Elizabeth II et son époux Philip ont sobrement exprimé leur bonheur de devenir, pour la huitième fois, arrière-grands-parents.
« La vie est belle pour vous, votre Majesté ? » a demandé l’ancien Premier ministre canadien Jean Chrétien à la reine après un déjeuner officiel. « Oui, merci », a répondu la monarque de 93 ans, souriante.
Le prince Charles, grand-père du bébé royal, s’est de son côté dit « évidemment enchanté » et « impatient » de voir la nouvelle petite famille « dans les prochains jours, quand les choses se seront calmées ». Une « excitation » partagée par son épouse et belle-mère du prince Harry, Camilla.
« Je suis vraiment ravi d’accueillir mon frère dans le monde de la parentalité et du peu de sommeil! », a de son côté plaisanté le prince William.
La nouvelle est tombée lundi après-midi, annoncée par le prince Harry lui-même, devant des caméras de télévision réunies devant le château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Londres.
Le nouveau père de 34 ans a confié être « aux anges », déjà conquis par son premier enfant « absolument irrésistible ». Il s’est dit aussi « incroyablement fier de (sa) femme » Meghan, ancienne actrice américaine de 37 ans qui a donné naissance, lundi à 05H26 (04H26 GMT), à un garçon de 3,260 kilos, qui prend la septième place dans l’ordre de succession au trône britannique.
Comme de nombreux Britanniques, Zahra Kibue, 34 ans, a maintenant « envie de voir à quoi il ressemble ».
Pour cette femme originaire de Bristol, au sud de l’Angleterre, c’est « très important » que sa mère soit métisse et compte parmi ses ancêtres des esclaves qui travaillaient dans des plantations de coton en Géorgie. « Cela montre que nous sommes tous un », a-t-elle dit à l’AFP, devant le château de Windsor, voulant y lire un message d’ouverture de la monarchie.
Jessica Price, Australienne de 34 ans, se réjouit elle du fait que Meghan, 37 ans, soit « un peu plus âgée » que son mari: « Ca me fait penser qu’il me reste du temps pour trouver mon prince », glisse-t-elle.
Présentation mercredi
« La princesse Diana aurait été tellement contente », imagine John Loughrey, en référence à la mère de Harry décédée dans un accident de voiture à Paris en 1997.
Ce fan de la royauté, chapeau et pull aux couleurs du drapeau britannique, dit avoir passé quatre nuits sur le trottoir près du château de Windsor pour être au plus près de l’événement.
A l’extérieur d’un pub baptisé Le Prince Harry, quatre ballons bleus portant la mention « C’est un garçon! » saluent l’arrivée du « Baby Sussex ». Pas encore de souvenirs en vente dans les rues de Windsor: « Sans le prénom, on n’a rien », explique un commerçant.
Si la naissance a été annoncée via Instagram, une première pour la famille royale, aucune image du nourrisson ni de sa mère n’a encore filtré et le mystère demeure sur le lieu de l’accouchement.
Selon The Daily Mail, le bébé est né dans un hôpital londonien. Meghan s’y serait rendue dimanche après-midi, en compagnie de sa mère, avant de regagner son domicile quelques heures après la naissance, affirme le tabloïd.
Harry était aux côtés de son épouse lors de l’accouchement et a confié qu’il n’avait eu que deux heures de sommeil, laissant entendre que le travail avait duré toute la nuit.
Lors de sa déclaration impromptue à la presse, il a promis de présenter son nouveau né, « probablement » mercredi. Et a affirmé que Meghan et lui « réfléchissaient encore » à des prénoms.
Satisfaction outre-Atlantique
En attendant de connaître leur choix, les Britanniques jouent aux devinettes. Alexander, James et Arthur figurent parmi les prénoms favoris des parieurs.
A Windsor, Jeanelle Schultz, une touriste américaine originaire du Nebraska, a sa petite idée: « Je pense qu’elle devrait l’appeler Spencer, d’après Diana », dont c’était le nom de jeune fille. « Et notre gendre s’appelle aussi Spencer, donc ce serait chouette ».
Meghan pourrait aussi choisir un prénom rendant hommage à son héritage familial.
Sa mère, Doria Ragland, est « folle de joie », selon le palais de Buckingham. Interrogé par le tabloïd The Sun, le père de Meghan, en froid avec sa fille, s’est aussi réjoui.
La naissance a été saluée par un flot de message de félicitations, de l’ancienne Première dame américaine Michelle Obama au Premier ministre canadien Justin Trudeau en passant par la cheffe du gouvernement de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern.
Au Canada, les chutes du Niagara étaient baignées d’une lumière bleue pour marquer l’arrivée du petit garçon, et à Londres, le London Eye, la grande roue située au bord de la Tamise, brillait en rouge, blanc et bleu.