Mondial-2019: la folle aventure continue pour les Bleues et Henry

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Un suspense haletant, la VAR qui joue les premiers rôles et la capitaine qui sauve la patrie: les Bleues d’Amandine Henry ont arraché la victoire contre le Brésil (2-1 a.p) dimanche au Havre, pour s’envoler vers les quarts de finale de la Coupe du monde et un possible choc face aux Etats-Unis.

Le public du Stade Océane a explosé de joie après le but de la délivrance d’Henry, à la 106e minute, reprenant du bout du pied gauche un coup franc d’Amel Majri.

Les joueuses de Corinne Diacre disputeront leur quart vendredi (21h00) au Parc des Princes, contre les Américaines ou l’Espagne, qui jouent lundi à Reims à 18h00. La « Team USA », championne du monde en titre, ne cesse d’impressionner depuis le début de la compétition et fait figure de grande favorite.

La France sera-t-elle galvanisée par sa victoire arrachée au forceps, pour donner encore plus de relief à ce Mondial qui suscite tant d’engouement?

Car ce 8e crispant entre la France et le Brésil fut un véritable ascenseur émotionnel, jusqu’au bout.

La VAR électrique

La cause de cette ambiance électrique? La même que pour de nombreux matches dans ce Mondial, le recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage, la fameuse VAR, qui provoque souvent flottement et inquiétude dans les travées des stades.

AFP / FRANCK FIFE
L’arbitre canadienne Marie-Soleil Beaudoin fait recours à la VAR après un but des Bleues contre le Brésil, en 8e de finale du Mondial, le 23 juin 2019 au Havre

C’est la VAR qui a rythmé la partie en première période comme en seconde. A la 23e minute, les supporters ont exulté après l’annonce par le « speaker » d’un but du haut de l’épaule de Valérie Gauvin, à l’issue d’un superbe mouvement de Kadidiatou Diani.

Mais pendant que Gauvin et la gardienne brésilienne Barbara, à terre, tentaient de se remettre de leur vigoureux duel, l’arbitre canadienne Marie-Soleil Beaudoin faisait appel à la VAR, pour refuser le but en raison d’une faute de la Française.

La décision a aussitôt provoqué une immense bronca. Puis une série de sifflets à l’encontre de la gardienne.

0-0 à la pause et égalité parfaite au nombre de cartons jaunes: un pour Wendie Renard, un autre pour la latérale gauche brésilienne Tamires.

Les Bleues, qui n’avaient pas cadré en première période, ont pris l’avantage au retour des vestiaires, grâce à une nouvelle accélération de l’excellente Diani côté droit, dont le centre était coupé par Gauvin (1-0, 52e).

Mais la VAR allait encore faire parler d’elle. Cette fois pour valider un but brésilien, d’abord refusé sur hors-jeu. L’arbitre s’est déjugée et a accordé l’égalisation à Thaisa, servie involontairement par une remise de la malheureuse Wendie Renard (64e).

L’anniversaire de Zizou

Globalement, la partie a été très disputée, dominée au tout début par les Françaises, dynamisées par la titularisation de Viviane Asseyi côté droit, puis reprise en main par les Brésiliennes, comme l’ex-attaquante du PSG Cristiane, dont la frappe a été bien repoussée par la gardienne Sarah Bouhaddi (43e), impeccable tout au long de la rencontre.

La France a trop peu cadré, comme Amel Majri, seule côté gauche juste avant la pause, mais dont le tir s’est envolé largement au-dessus. Et a souffert à la fin du temps réglementaire avec une série d’occasions brésiliennes: un but refusé pour un hors-jeu flagrant et une balle de match vendangée par Beatriz.

AFP / LOIC VENANCE
Les Françaises heureuses après l’ouverture du score par Valérie Gauvin (N.13) contre le Brésil au Havre, le 23 juin 2019

Six tirs cadrés à un pour la Seleçao au bout de 90 minutes… Et des instants de grande tension encore: une tête de Diani à la 105e dans les gants de Barbara. Puis la défenseure Griedge Mbock qui sauve son équipe en repoussant in extremis un ballon de Debinha….

Avant le surgissement d’Henry, pour faire gagner ses Bleues.

Tout un symbole et un pari gagné pour Corinne Diacre qui avait décidé de lui confier le brassard de capitaine en prenant ses fonctions.

Il fallait croire que la France avait besoin de ce match dans la douleur pour s’enflammer encore davantage. Un France-Brésil, un 23 juin, le jour de l’anniversaire de Zinédine Zidane, 47 ans. Un porte-bonheur.

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