L’homme qui, au volant d’une voiture, a tué un enfant de dix ans et blessé grièvement un de sept ans sur un trottoir de Lorient après avoir fui un contrôle routier, a été identifié et est activement recherché, a annoncé lundi le parquet de Lorient.
L’enquête « a permis l’identification d’un suspect, non encore interpellé, qui aurait emprunté le véhicule de sa mère alors qu’il n’est pas titulaire du permis de conduire », a indiqué le parquet de Lorient dans un communiqué diffusé en milieu d’après-midi.
Agé de 20 ans, déjà condamné en répression de faits de conduite sans permis, cet individu fait actuellement l’objet « d’actives recherches », tout comme la passagère, âgée de 21 ans.
Dimanche, vers 17H30, un véhicule qui avait « commis un refus d’obtempérer dans une commune proche » de Lorient, était suivi à distance par un véhicule de gendarmerie. Ce dernier transmettait à un centre opérationnel les informations nécessaires à son interception « dans les meilleures conditions de sécurité possibles », selon le paquet de la ville bretonne.
Le véhicule en cause, qui circulait à vive allure sur une voie réservée aux bus, a percuté dans un premier temps une autre voiture en sortie de rond-point, sans faire de blessés, avant de faucher les deux enfants sur un trottoir de la rue de Keryado, située dans un quartier populaire de Lorient.
Après avoir percuté les enfants, le conducteur et sa passagère ont pris la fuite, « d’abord à bord de leur véhicule, qu’ils ont laissé à quelques centaines de mètres de l’accident, puis à pied », selon Laureline Peyrefitte, procureur de la République de Lorient.
Lundi matin, le pronostic vital de l’enfant de sept ans était toujours engagé, d’après la même source.
Selon Ahmet Makas, président d’une association culturelle turque à Lorient, « les deux enfants, qui ne sont pas de la même famille, sont d’origine turque. Ils sortaient d’un McDonald » avant d’être fauchés par le véhicule.
L’enfant grièvement blessé « est en soins intensifs dans un hôpital de Brest », a dit M. Makas à un correspondant de l’AFP.
Lundi, de très nombreuses personnes se sont rendues à la mosquée de Lorient pour témoigner de leur solidarité après le drame, certains apportant des fleurs, d’après la même source.
« La communauté turque montre toute sa solidarité aux familles des victimes », a-t-il ajouté, alors qu’une importante communauté turque est implantée à Lorient.
L’enquête a été confiée au commissariat de police de Lorient des chefs d’homicide involontaire aggravé et de blessures involontaires aggravées, qui font encourir une peine de dix ans d’emprisonnement.