L’Izoard, l’un des cols mythiques des Alpes, a consacré le Morbihannais Warren Barguil, vainqueur jeudi de la 18e étape du Tour de France.
A l’altitude de 2360 mètres, Barguil a remporté un succès de prestige, son deuxième dans le Tour après celui de Foix acquis le 14 juillet. Le jeune Breton (25 ans), qui a assuré son maillot à pois de meilleur grimpeur, a signé la cinquième victoire d’étape française depuis le départ du Tour 2017.
Barguil nouveau Virenque
Au col, Barguil a levé les doigts vers le ciel pour rendre hommage à ses deux grands-pères décédés ces dernières années. « Je suis plus haut que les nuages », a dit ensuite le Morbihannais. « Je suis sur une autre planète. »
Auteur d’un Tour enthousiasmant depuis l’entrée en montagne, le Morbihannais a d’autant plus apprécié qu’une chute au Tour de Romandie, fin avril, l’a contraint à un arrêt pour soigner un trait de fracture à une hanche. Quinze mois plus tôt, c’était un accident de la circulation, lors d’un stage d’entraînement en Espagne, qui l’avait envoyé à l’hôpital.
De caractère joyeux, Barguil a endossé l’habit (le maillot à pois) popularisé par Richard Virenque dans les années 1990 et 2000. Mais, a-t-il prévenu, « si je reviens au Tour l’année prochaine, avec les mêmes jambes, je pense que (jouer) le général est possible ».
Vendredi, le Tour redescend dans la plaine lors de la 19e étape, longue de 222,5 kilomètres, la plus longue de l’épreuve, entre Embrun et Salon-de-Provence.
Mais la journée déterminante pour l’ordre du podium devrait être le lendemain, à Marseille, à l’occasion du contre-la-montre de 22,5 kilomètres.
Crédit Photo: Philippe Lopez