Le patron du groupement de distributeurs indépendants E. Leclerc a indiqué mardi qu’il ne souhaitait pas une généralisation du travail dominical dans les hypermarchés.
« Globalement, on a décidé (de dire) non » à l’ouverture des magasins Leclerc le dimanche, a déclaré Michel-Edouard Leclerc, au micro de RMC et BFMTV. « Nous ne suivrons pas Carrefour dans ses demandes », a affirmé M. Leclerc en ajoutant: « la loi (sur le travail dominical) nous va. »
La loi autorise pour l’instant les commerces alimentaires à ouvrir jusqu’à 13H00 et « on a peut-être 15-20% de centres Leclerc qui sont ouverts le dimanche matin », a relevé le patron du groupement. « Il y aurait bien quelques centres Leclerc qui, dans certaines zones, voudraient pouvoir ouvrir. Mais globalement on a décidé (de dire) non. »
« On a des valeurs. Nos salariés ont le droit non seulement d’avoir un jour de repos mais un jour de repos en famille », a-t-il justifié.
Par ailleurs, d’un point de vue économique, « il n’y a pas assez de gâteau pour nourrir tous ces magasins ouverts le dimanche avec des salaires surpayés », a-t-il ajouté.
L’ouverture des grandes surfaces le dimanche fait actuellement l’objet de vives discussions.
Carrefour mène notamment des négociations avec les partenaires sociaux pour ouvrir certains de ses hypermarchés les dimanches matin.
La CFDT de cette chaîne de distribution a appelé vendredi à « des actions de débrayage et de tractage dans les hypermarchés » à partir de mardi pour s’opposer à la « banalisation du travail dominical ».