Lors de sa conférence de presse sur la rentrée des classes, le mardi 27 août, la ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, a annoncé l’expérimentation d’une nouvelle mesure visant à interdire les téléphones portables dans près de 200 collèges. Cette initiative, baptisée « pause numérique », sera mise en place dès la rentrée dans « 199 collèges se sont portés volontaires », représentant plus de 50 000 élèves concernés, selon les détails fournis par le ministère de l’Éducation nationale dans son dossier de presse.
Bien que l’utilisation du téléphone portable soit déjà interdite au sein des établissements scolaires, la « pause numérique » entend aller plus loin. Cette mesure, telle que décrite par Nicole Belloubet en avril dernier, obligerait les élèves à « déposer leur portable à l’entrée » de l’établissement, avec pour objectif de « réduire au maximum la présence des portables » dans les cours et les couloirs des collèges.
La généralisation de cette interdiction pourrait intervenir dès janvier 2025, comme l’a affirmé la ministre. Cette décision suit les recommandations de la commission sur l’usage des écrans, instaurée par le président Emmanuel Macron. Elle vise principalement à « prévenir les violences en ligne » et à « limiter l’exposition aux écrans », selon le ministère de l’Éducation nationale.
Les partisans de cette mesure espèrent qu’elle contribuera à créer un environnement scolaire plus propice à l’apprentissage et au bien-être des élèves. Cependant, certains parents et professionnels de l’éducation expriment déjà des réserves quant à sa mise en œuvre pratique et à ses effets sur la gestion quotidienne des établissements. Le débat reste ouvert, mais l’expérimentation qui commence dès cette rentrée pourrait bien donner le ton d’un changement profond dans les habitudes numériques des collégiens.